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Matisse / Picasso : deux démarches de sculpture. L'un n'exerçant cet art que pour se reposer de la peinture et y trouver équilibre. L'autre, Picasso, le compulsif, un grand bricoleur privilégiant le geste spontané et utilisant tout ce qui lui tombe sous la main; jamais la lente maîtrise d'un marbre. En cette première moitié du siècle dernier, la sculpture n'intéressait quasiment plus l'aventure de l'art : l'avant-garde se formulait plutôt par l'image, dans la peinture, le dessin ou la gravure; et le marché de la sculpture avait quitté le devant de la scène. En réalité c'était le mode classique de sculpture qui se perdait dans la course aux innovations : cet art réputé "conservateur", car dispendieux, où le marbre et le bronze coûtent cher et ne peuvent être gâchés par des recherches nouvelles - sauf à s'adonner à des matériaux "moins nobles", où, habituellement, la qualité même de la démarche s'en ressent. Mais les maîtres-modèles et maîtres-mots de cette époque devraient-ils indéfiniment s'imposer ? N'ont-ils pas suscité et libéré d'autres avancées à chercher, jusque dans le marbre, le bronze et le cristal ?


Galactée
Landowski fondeur 1/100 L.14cm 02