N.B. le mois prochain, j'annoncerai les 'Portes ouvertes'
de l'atelier qui auront lieu les 13 et 14 juin.



20 juin 2008 : l'impact des Psaumes
20 août : l'art grec
20 octobre : l'art d'Afrique Noire
20 novembre : Béatrice et Laure
20 décembre : Le Penseur de Rodin
20 janvier 2009 : la propension des choses en Chine
20 février : les pierres en Chine et au Japon
20 mars : pierres en Inde

20 avril : pierres dressées / stèles / autels en Occident

20 mai : stèles funéraires
20 juin : un musée du galet

retour

     Je poursuis mon tour du monde des 'arts de la pierre' : après être passé en Chine, au Japon, puis en Inde, après un détour par la Grèce antique et l'Afrique noire, j'aborde l'Occident. Il s'agit d'un repérage de sculpteur : 1° essayer de mieux comprendre de quelle tradition de la pierre je relève moi-même, et quels sont ou quels peuvent être les autres modèles et sources d'inspiration de ma sculpture, 2° me laisser interpeller dans ma propre sculpture et par là l'ajuster.
     Est-ce là ma dimension de mondialisation : chercher ma propre sagesse, mes propres dispositions à sculpter en m'accordant aux meilleur de mon propre héritage culturel, et au meilleur des pratiques d'autres cultures ? Il est sûr que ce faisant je n'ai aucune prétention d'être exhaustif ni d'offrir un bilan équilibré en chacune des aires culturelles visitées : je ne vais qu'à qui me touche et m'entraîne dans ma propre pratique.

     Après la Chine, le Japon et l'Inde, en revenant maintenant à notre aire culturelle d'Europe et du Moyen Orient ancien, je retiens trois aspects privilégiés des 'arts de la pierre' : 1° la pierre dressée, de Carnac à Béthel, la stèle, l'autel ; 2° la pierre statuaire ; 3° la pierre de construction. Je parlerai peu de la construction qui relève de l'architecte. Je traiterai indirectement la pierre statuaire. Je m'intéresse aux formes les plus archaïques, peut-être les plus basiques ou fondamentales, du néolithique jusqu'à l'Antiquité sinon aujourd'hui : la pierre dressée, la stèle, l'autel.
     Puisqu'il y abondance d'informations directement accessibles sur Google, je cernerai mon propos en pointant des interrogations que les données d'Internet n'abordent guère : pierres dressées, stèles, autels, quels furent le sens et la pratique de ces pierres ? Selon quelles évolutions ? En quoi ma propre sculpture est-elle interpellée par cette longue pratique ? Et cela alors que nous savons qu'en ce domaine il y a de nombreux éléments témoins sans écrits (Stonehenge, Carnac...), tandis qu'il y a une tradition nous ayant laissé abondance de témoins archéologiques et d'écrits : le monde biblique, et plus largement, le monde du Moyen-Orient ancien.
     Les écrits bibliques (spécialement les plus anciens) racontent des gestes d'Hébreux sur la pierre qui répliquaient d'abord les pratiques communes du Moyen Orient (dont les Cananéens) et qui marquèrent progressivement leurs différences.
     Que s'est-il passé avec cette pratique des pierres ? On imagine que les érections de pierres, stèles et autels furent (et sont encore) de la part des hommes, leur façon d'affirmer le Pouvoir, la puissance, leurs rapports au Ciel ou aux dieux. Or tant que la culture et le culte de peuples conservent immuablement les mêmes traditions, ces pratiques de pierre ne changent guère, sauf de s'éteindre avec ces peuples. Par différence, il se trouve que durant le millénaire avant notre ère et au début de notre ère, environ entre -1200 et +200, l'histoire des Hébreux et des premiers Chrétiens se caractérise par de profondes avancées dans leurs conceptions du dieu et leurs pratiques du culte - humanisation, individualisation, spiritualisation, accidents de l'histoire.... Il n'est donc pas trop étonnant que l'évolution des pratiques des pierres témoigne de ces avancées, ou que cette évolution soit restée en suspens en ce qu'elle aurait pu être - depuis le modèle des pierres dressées cananéennes il y a 3.000 ans jusqu'aux autels du Christianisme, les autels des églises d'aujourd'hui, en passant par le modèle de Jésus de Nazareth.

     Commençons par raconter une scène fondatrice à Béthel (au livre de la Genèse 28,17s). Jacob vient d'être envoyé par son père, Isaac, auprès de sa parenté au pays d'Ur (la famille d'Abraham), afin d'y prendre femme. Le voilà parti. On peut l'imaginer plein d'inconnu, de désir et de rêve. "Le soleil s'étant couché, il prit une des pierres du lieu, la mit sous sa tête et dormit en ce lieu. Il eut un songe : voilà qu'une échelle était plantée en terre et que son sommet atteignait le ciel et des anges y montaient et descendaient ! Voilà que Yahvé se tenait devant lui et dit : 'Je suis Yahvé, le Dieu d'Abraham ton ancêtre et le Dieu d'Isaac. La terre sur laquelle tu es couché, je la donne à toi et à ta descendance. Ta descendance deviendra nombreuse comme la poussière du sol...' Jacob s'éveilla de son sommeil et dit : 'En vérité, Yahvé est en ce lieu et je ne le savais pas...' Il prit la pierre qui lui avait servi de chevet, il la dressa comme une stèle et répandit de l'huile sur son sommet. A ce lieu, il donna le nom de Béthel."
     Quelque temps plus tard, lorsque Jacob est de retour avec son épouse, Rachel, il remonte à Béthel pour y construire un autel, et Dieu lui parle à nouveau avec la même promesse de lui donner cette terre. Ensuite de quoi, on remarque cet enchaînement : "Dieu monta au-dessus de lui du lieu où il avait parlé avec lui, et Jacob dressa une stèle de pierre sur laquelle il fit une libation et versa de l'huile" (Gn 35,11-15).


Les Cananéens
     Béthel. La pierre dressée sur une colline, sur une hauteur : une pierre qui localise ici la présence divine et la désigne vers le ciel. 'Beit El', maison de Dieu - ou temple. Mais de là aussi le terme bétyle, pierre sacrée de l'Arabie préislamique adorée comme une idole (1).
     Il est intéressant de suivre comment l'installation progressive des nomades hébreux au pays des Cananéens est marquée en plusieurs occasions, plusieurs textes, par des destructions de 'hauts lieux' ('vous saccagerez tous leurs hauts lieux' Nb 33,52) avec leurs pierres dressées, pieux et autels, alors même que, phénomène typique d'acculturation (lorsque les vaincus fournissent leurs lois aux vainqueurs, seraient-ils champions de La Loi (2)), ces tribus d'Hébreux, abandonnant leur nomadisme pour s'installer en terre agricole Cananéenne, en viennent à emprunter ce modèle typique de sédentaires et agriculteurs, du moins leurs symboles mâles : des pierres, des autels, mais non pas les pieux (la déesse).
     Car à l'époque, dans cette aire culturelle du Moyen-Orient, les pierres dressées ('maççebot') sont symboles de la divinité masculine : elles sont phalliques, elles se dressent fièrement sur des hauts lieux, au plus près du Ciel, pour désigner là-haut le dieu - le vrai Dieu pour Israël. De même que les autels (altare, 'haute pierre') servent à faire monter vers dieu les offrandes sacrifiées ou les parfums. Tandis que sur des collines boisées les pieux sacrés ('ashéra') sont l'emblème de la déesse de l'amour et de la fécondité, Ashéra (en grec : Astarté) - 'toucher du bois', toucher de la vie, de ce qui garde encore de l'humide par différence avec le sec de la pierre. ('Tu ne planteras pas de pieu sacré à côté de l'autel' Dt 16,2). Un haut lieu minéral, sec et nu, pour la pierre et l'autel, le dieu mâle, une colline boisée et verdoyante, humide, pour le pieu, la déesse. (3)
     Soit l'éternel schéma : 'Regardez le roc d'où vous fûtes taillés, la tranchée d'où vous êtes issus. Regardez Abraham votre père et Sara qui vous a enfantés' (Is 51,1). Le dieu biblique étant mâle, il est imaginé et invoqué comme un rocher. Et on ne saurait mieux se réclamer de lui qu'en le désignant par une pierre dressée et un autel sur quelque sommet - les hauts lieux bibliques par excellence étant la montagne sainte, le Sinaï, et bientôt le mont du Temple, Jérusalem (4).
     Relevons un exemple de cette acculturation entre les pratiques de pierres cananéennes et celles des Hébreux. Le livres des Rois (2R 17,9s ; 23,14) rapporte comment sous le règne d'Osée, vers -730, les Israélites 'adorèrent d'autres dieux, ils suivirent les coutumes des nations que Yahvé avait chassé devant eux (les Cananéens) (...) : ils se construisirent de hauts lieux, partout où ils habitaient depuis les tours de garde jusqu'aux villes fortes. Ils se dressèrent des stèles et des pieux sacrés sur toute colline élevée et sous tout arbre verdoyant. Ils y sacrifièrent à la manière des nations... ils rendirent un culte aux idoles (...). Ils coururent après la vanité et devinrent eux-mêmes vanités'. (A noter l'insistance côté femelle).


Les Hébreux
     Ainsi donc dés les débuts de l'occupation de la terre Cananéenne, les tribus nomades venus du désert et des pâtures, les Hébreux, empruntèrent les coutumes paysannes de la pierre. Ils le firent en tout bien tout honneur, persuadés que c'était le meilleur pour leur dieu. Déjà Jacob, à Béthel, accueillant la promesse divine que cette terre lui serait donnée. Et plus tard, en quittant le désert du Sinaï et en abordant la 'terre promise', Moïse leur prescrit : 'Lorsque vous passerez le Jourdain pour vous rendre au pays que Yahvé te donne, tu dresseras de grandes pierres, tu les enduiras de chaux et tu y écriras toutes les paroles de cette Loi. (...) Vous dresserez ces pierres sur le mont Ébal (ou Garizim, le temple de Samarie)... Tu y édifieras pour Yavhé ton Dieu un autel, avec des pierres que le fer n'aura pas travaillées. C'est de pierres brutes que tu édifieras l'autel de Yahvé, et c'est sur cet autel que tu offriras des holocaustes... et que tu immoleras des sacrifices de communion, que tu mangeras sur place, et tu te réjouiras en présence de Yahvé. Tu écriras sur ces pierres toutes les paroles de cette Loi ; grave-les bien.' (Dt 27,2)
     Par différence avec le modèle cananéen, les stèles dressées ici ont une fonction votives : elles affirment les 12 tribus d'Israël et elles répliquent les Tables de la Loi (ces pierres écrites par Dieu au Sinaï et transportées dans l'Arche d'Alliance) ; ici 12 pierres dressées où sont gravées les paroles de la Loi. Il est à noter qu'on grave la Loi sur ces stèles (comme en Babylonie), mais qu'on ne taille pas les pierres de l'autel - l'interdit de sculpter la pierre serait trop fort, le 2me Commandement (Ex 20,4 et 20,25).
     Plus tard le Temple de Jérusalem (l'unique Temple, l'unique autel de tout le peuple juif, tant en 'Terre sainte' qu'en diaspora) va reprendre cette fonction cultuelle de la pierre (cf. www.chez.com/t3m/doc-temple-salomon.htm) : 1° à l'extérieur, devant l'entrée du Temple, un grand autel des sacrifices d'holocauste ou de communion (5) dont la fumée était censée être agréable aux narines divines (!!!) ; 2° une entrée marquée par deux colonnes, deux splendides phallus ; 3° un petit autel à l'intérieur du Temple, devant le voile du Saint-des-saints, pour brûler les parfums, l'encens (autre fumée agréable) et pour offrir au dieu des pains à manger - des pains renouvelés une fois rassis. L'essentiel est donc d'offrir ce qui va plaire au dieu depuis ce Temple et ces deux autels - 'élévation' - toutes choses qui se dressent, qui s'élèvent vers le Ciel.
     Il faut imaginer ce grand rituel du Temple de Jérusalem durant plusieurs siècles, près d'un millénaire, avec tout le trafic de bestiaux à sacrifier, et, les jours de fête, une énorme cuisine, monstrueuse.


le Christianisme
     En l'an 70 de notre ère, un événement absolument majeur, un renversement paradoxale des pratiques. Tandis que le culte chrétien se met en place avec le sacrifice de la Messe en tous lieux, le culte juif du Temple de Jérusalem et des sacrifices est brutalement stoppé par la destruction de ce Temple : pour la Judéité, c'en est finie de la pierre cultuelle... si ce n'est toutefois les pierres du fameux Mur du Temple (à la base d'un nouveau Temple ardemment espéré).
     Le Christianisme, quant à lui, va étrangement reprendre et transformer cet acquis religieux biblique : le rite du sacrifice devient central, mais sous forme symbolique ; c'est le sacrifice du Christ sur la Croix revécu, en mémoire de lui, par l'Eucharistie, la Messe ; où l'on retrouve tout à la fois l'holocauste et le sacrifice de communion, non pas avec une bête, mais avec du pain et du vin (symboliquement/réellement corps et sang du Christ) - cela se passe autour d'une table, mais bientôt sur un autel, sur les autels de nos églises. La pierre est de retour, la pierre sacralisée (6).


Jésus de Nazareth
     Voilà cette longue histoire des pierres dressées (béthyl) ou élevées (autel) pour le culte depuis les Cananéens jusqu'aux Hébreux, puis le Christianisme. Il importe toutefois de mentionner au passage ce que dût vivre et enseigner Jésus de Nazareth en rapport aux pierres.
     Si cet homme de Dieu fréquente le Temple de Jérusalem ce n'est que pour y rencontrer les gens, là où Dieu parle aux siens (Jn 7,14 ; 10,23...). On ne l'y voit jamais en prière (il prie dans les solitudes), jamais devant l'autel, jamais un sacrifice. Il fait un scandale en chassant les vendeurs de bestiaux, c'est-à-dire la base du fonctionnement de l'autel des sacrifices (Jn 2,15). Et même les pains de l'offrande, il estime qu'il vaut mieux qu'ils aillent aux hommes (Mt 2,4). Plus radical, il déclare à la Samaritaine, soucieuse de savoir où il faut prier, chez elle, sur le mont Garizim, ou à Jérusalem - il dit que ce n'est plus dans ces temples qu'il faut prier, mais du fond de soi, intérieurement, car Dieu est esprit (Jn 4,21s). S'il se réfère au modèle de Jacob, s'il évoque sa pierre de rêve et sa 'pierre dressée' (Béthel = maison de Dieu), c'est pour dire que 'le Fils de l'homme n'a pas où reposer sa tête' (Mt 8,20) et pour dire que c'est lui-même, et non une pierre, qui sera élevé en gloire avec les anges montant et descendant (Jn 1,51). De la même manière, dans sa grande tradition biblique où la pierre est une évocation, une métaphore qui 'parle' (plus de 300 occurrences dans la Bible, et plus d'une cinquantaine dans les Évangiles) Jésus aime jouer de l'éloquence de la pierre, mais de façon symbolique : il aime dire que lui-même est pierre, et les siens, et les hommes - lui, la pierre rejetée par les bâtisseurs du Temple et devenue pierre d'angle ('c'est là l'œuvre du Seigneur, elle est admirable à nos yeux' Mc 12,10) ; lui, Temple bientôt détruit et qui sera rebâti en trois jours (son corps ressuscité) (Jn 2,19) ; lui, tel le rocher du désert d'où Moïse a fait jaillir l'eau (Jn 7,37) ; lui, pierre d'achoppement (Lc 20,18) ; et son apôtre Simon devenu Pierre sur laquelle il veut bâtir son église (Mt 16,18), et les pierres que voici dont Dieu peut faire surgir des enfants à Abraham (une réplique à la promesse faîte à Jacob) (Mt 3,9).
     Quant à l'aspect le plus sensible, le plus central du culte du Temple : le sacrifice et l'autel - qui vont être abandonnés par la Judéité, mais repris de plus belle par le Christianisme - Jésus de Nazareth, par deux fois (un hapax) rappelle la parole du prophète Osée qui vitupérait contre l'hypocrisie du culte : 'C'est l'amour que je demande et non le sacrifice' (Mt 9,13 et 12,7). Qu'en est-il alors du modèle du repas de La Cène, à la veille de sa mort (la fresque de Léonard de Vinci) : ce fut un repas pascal, non pas avec agneau, mais avec pain et vin que Jésus donna aux siens en signe de son corps et son sang qu'il allait livrer. On remarque que cette Cène, ce repas pascal de pain et de vin, est l'un parmi bien d'autres repas et banquets que Jésus a vécu et qui sont tout autant porteurs de sens et de signe (ne serait-ce que le repas à Béthanie avec l'onction par Marie, qui annonce aussi sa mort). Modèle dionysiaque. En tous ces repas, il n'y a rien qui invite à les rééditer en forme de sacrifice, même pas 'sacrifice de communion', rien d'une table-autel en pierre, mais la simple aménité du partage autour d'une table, un repas qui prend forme du cérémonial ou élévation-réjouissance ensemble et bénédiction-reconnaissance envers Dieu (et non pas d'une mort revécue-souvenue). Finie la pierre, fini le sacrifice, finie l'élévation-offrande rituelle vers le dieu : 'Je vous donne un commandement nouveau : 'aimez-vous les uns les autres'' (Jn 13,34). (7)

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     Dieu grâce, au terme de cette très longue aventure de la pierre cultuelle en Occident, une fois celle-ci délivrée de toute divination et magie, une fois les interdits religieux écartés, l'invitation est ouverte à sculpter la pierre pour elle-même, pour elle seule. Pour la beauté. Serait-ce en sachant jouer des allures de pierre qui réveillent et émeuvent nos inconscients culturels - telle la pierre dressée.


(1) A La Mecque, la Pierre Noire de la Ka'ba ('premier temple de l'univers' selon la Coran) est un météorite que l'Islam estime n'être qu'un symbole qu'on ne saurait adorer, mais une pierre dont Mahomet a dit qu'elle a le pouvoir d'absorber les péchés de ceux qui la touchent (cf. atheisme.free.fr/Contributions/Islam_paganisme.htm)

(2) 'On est toujours surdéterminé par l'idéologie que l'on combat' dit le psychanalyste. Les transhumances nomades et la vie au désert (La Loi de Moïse au Sinaï) restent à jamais l'idéal des descendants d'Abraham, relativement à leur mode de vie en terre conquise, sédentaire.

(3) Encore que ce pieu réitère la forme phallique ; mais en sachant qu'ici, par différence avec la Grèce, on ne trouve ni nymphes des sources ni naïades des lacs, et encore moins Aphrodite née de l'écume de la mer - si ce n'est Magdala sur le lac de Tibériade.

(4) Une importance de la montagne que l'on retrouve avec Jésus de Nazareth : la montagne des Béatitudes, La Montagne de sa transfiguration, celle de son Ascension...

(5) Deux types de sacrifices prescrits : l'holocauste qui consiste à tout brûler de la bête offerte, le sacrifice de communion où l'offrant se voit revenir de l'autel une bonne part de la viande afin de la manger avec les siens et se réjouir.

(6) Pire, la pierre sculptée en statuaire de culte va être introduite, dès la fin du 1er millénaire, en outrepassant l'interdit du 2me commandement : 'tu ne feras pas d'images sculptées'. Figures 'adorées' du Dieu fait homme, figures 'vénérées' des saints... multiples dérives.

(7) Après le départ de Jésus, lors de la refondation d'une nouvelle religion, on imagine qu'il n'y eu personne, ou presque, qui fut à même de saisir l'audace d'une telle avancée chez cet homme, laquelle aurait été jugée trahison et abandon de la Tradition, alors qu'elle n'était que l'exigence d'être plus vrai.





















le chaton de coudrier
marbre 1980 h.19cm